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L'année 2021, pour Arno, est à oublier séance tenante. Il a passé cinq mois à l’hôpital pour soigner son cancer. Il a perdu son ami Paul Couter. Il a vu tous ses concerts reportés puis annulés. On ne l’a plus vu sur scène depuis ces prestations à Werchter de juillet 2020. Se sentant mieux en décembre dernier, il n’a eu qu’une envie : retrouver ses musiciens et répéter pour d’éventuelles nouvelles dates.
La première s’est tenue, mercredi soir, au studio Marconi de la VRT, pour un set d’une grosse heure en direct sur Radio 1, entouré de ses musiciens Mirko Banovic à la basse, Bruno Fevery au piano et à la guitare et Sam Gysel à la batterie. Une centaine de personnes ont été admises dans le studio, assises, distanciées, vaccinées, masquées. C’est bijzonder mais c’est comme ça !
S’il a fortement maigri, Arno n’a pas changé. Ce regard, ce sourire, cet humour qui n’appartient qu’à lui et cette voix, intacte. Il reste assis – à l’exception du titre HA HA en final – retrouvant les humeurs blues de À la française ou de Charles et les Lulus. L’harmonica n’est jamais loin.
Sa mère
On commence tout en douceur avec Mirko à la basse et Bruno au piano pour reproduire les douceurs et les subtilités de l’album Vivre, avec Sofiane Pamart, paru l’an dernier : Solo gigolo, Elle adore le noir, Je veux vivre, Lonesome Zorro, Quelqu’un a touché ma femme, Give Me the Gift, Dans les yeux de ma mère… Pour ce dernier titre, sans doute son plus beau, il évoque sa maman (« Ma mère est en haut, je vais lui rendre visite », dit-il en néerlandais !). Jamais sans doute Mister Hintjens n’a été aussi émouvant.
Et puis Arno décide que ça suffit comme ça. Il est temps de retrouver toutes ses sensations, ce métal-blues chauffé à blanc inauguré dans les années 70 avec TC Matic. Bruno empoigne sa guitare, Sam passe derrière ses fûts et nous voici embarqués pour une deuxième partie laissant parler la poudre : Lady Alcohol, Ratata, Funky You’re Not, Oh la la la, Putain Putain, Give Me Power et en rappel ce bon vieux Whoop That Thing…
Arno a donné tout ce qu’il avait, sans signes de fatigue, heureux comme tout d’avoir vaincu le mauvais sort. Sûr qu’il voudra en donner d’autres de ces concerts qui le maintiennent en vie…
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